le féminisme

Rappel du premier message :

pour que chacun poste sont avis sur ce sujet

Billie : ça ne m'étonne pas. Parallèlement, je me suis rendue compte que les mecs avec qui j'allais dîner/boire un verre étaient un peu vexés si j'insistais pour payer ma part.

Mais je me demande si c'est pas un truc de Français: je suis sortie avec des Allemands et eux c'était fifty-fifty. Un avait dû m'inviter pour me séduire en mode "t'es française, donc je vais te la jouer French lover" mais c'est tout.

Ah oui, la carte sans prix... C'est un grand classique qui fort heureusement disparaît peu à peu.
Anecdote : une fois dans un grand restaurant étoilé, mon homme et moi avons eu les deux la carte sans prix, on s'est bien marrés...

Dans le même genre, on veut très souvent que ce soit Monsieur qui goûte le vin, sans demander - d'autant plus ridicule quand c'est Madame qui a discuté vins avec le sommelier et choisi. Quand j'ai connu mon homme, il n'y connaissait rien en vin, c'était toujours moi qui choisissais et goûtais. Maintenant il est parfaitement capable de goûter et décider, mais il aime bien dire au sommelier/serveur que c'est moi qui goûte, il dit que c'est pour faire avancer la cause du féminisme  

Hé hé, il a bien raison!
Je me verrais pas avec un mec qui pense autrement anyway sur toutes ces choses-là.

Exactement !

Il a raison ton homme !

Le Ouendéen m'invite quasi systématiquement pour ça, mais bon des fois j'arrive quand même à dégainer la carte bleue plus vite que lui, et ça me paraît parfaitement normal de l'inviter quand même.

Nina, pour ce qui est du fait que je me sente "moins jolie" que ne l'est mon homme, c'est tout le souci des représentations en fait. Ca vient pas que de moi, mais je réalise surtout combien comment je me suis construite a été influencée cette idée sous jacente
-  que la beauté est une affaire unique de grande taille mais pas trop, de cuisses fuselées moulées dans du 34-36 et de cheveux lisses et épais
-  qu'un couple doit être formé de deux entités classées de façon au moins égale sur une échelle allant de "moche" à "correspond à ce critère unique" ou si c'est pas le cas, que la femme soit placée sur un barreau de l'échelle plus élevé

Je pense que ce que dit Clemmie va au-delà de ça en fait: j'ai compris son texte comme le fait de dire que nos attirances et nos désirs pouvaient avoir des tas de motivations diverses. On ne sort pas avec un homme juste parce qu'il est beau au sens de Brad Pitt, mais pour un ensemble de choses. Et Brad Pitt n'est pas forcément dans la vraie vie le mec qui nous exciterait ou qui nous attirerait le +. donc pq ne pas accorder cette même pensée aux hommes? Pourquoi seraient-ils juste automatiquement attirés par Beyonce ou Scarlett Johannsson ou je ne sais pas qui?
Et ça rejoint complètement le sujet parce qu'on nous inculque qu'une femme doit être belle pour séduire et pour attirer un homme. Or, je ne pense pas dans ma courte carrière sexuelle et sentimentale qu'un mec soit sorti avec moi juste pour mon cul (probablement très intéressant par ailleurs), mais pour un ensemble de facteurs.

Exactement !
Je me souviens très bien du moment, vers l'âge de 19/20 ans, où j'ai compris que je n'avais pas besoin d'être belle, grande et mince pour attirer les mecs, que ce qu'ils aimaient chez moi c'était une combinaisons de facteurs - mon énergie, mon cul (si si, pas un cul de mannequin mais un cul bien rond qui plaît à toute une catégorie d'hommes), ma joie de vivre, ce que j'ai dans la tête, etc. Ca m'a libérée une fois pour toutes, je ne me suis jamais plus dit que je n'étais pas assez ci ou ça.

C'est tout à fait ça (on est connectées aujourd'hui Hermione   )

Oui oui, je vois bien ce que tu veux dire, mais c'est ce que je n'arrive pas à ME dire. Que je plais parce que je suis moi et pas malgré le fait que je sois petite, trop ronde, impatiente, colérique...
Quelque part j'ai beau essayer de ne pas le faire, j'ai toujours l'idée d'une "vraie moi" (plus mince, plus grande, plus douce, etc) qui serait quelque part en dessous de tout ça qui me reste.

Tita, moi ça ne me choque pas que quelqu'un ait un choix très arrêté sur le sexe de son potentiel futur enfant.
J'ai un pote, quand il a su qu'il allait avoir une fille, a eu du mal à se remettre de la nouvelle tellement il était déçu... ce qui ne l'empêche pas, maintenant qu'elle est né, d'être totalement gaga, et de ne pas souhaiter une seule seconde d'avoir eu un garçon plutôt.

Colombe: ouep je comprends, c'est un travail à faire sur soi   Et long parce que c'est un truc de longue haleine tout ça.

Sincèrement je pense que je ne m'aimerai jamais suffisamment. Ne le prenez pas comme "oh ma pauvre" il n'y a rien de triste là dedans mais quand 5 années de psychothérapie et 5 autres années d'autres thérapies ne donnent pas grand chose, c'est qu'il faut que j'apprenne à faire avec. Parce que je suis également très perfectionniste, que je suis très scrupuleuse et en constante remise en question de moi même et que c'est moi... aussi

Je comprends Colombe. C'est pareil pour moi, mais sans la thérapie que je n'ai pas envie de faire. Il faut bien avancer tout de même, quoi qu'il se passe, n'est-ce pas ?

Oui, c'est ça. Il n'y a pas que des mauvais côtés, je pense que c'est en partie ce qui me donne mon caractère très compétitrice et me pousse à avancer, à essayer de progresser, passer des concours etc.

désolée je suis complètement sortie du sujet 

Transformer les contraintes en opportunités, voilà !

C'est sûr, et heureusement qu'on n'est pas tous pareils, le monde serait bien ennuyeux !

Ma pauvre, non, j'ai pas pensé ça. Après tant que la compétition ne s'immisce pas dans les relations de couple, en effet c'est pas un pb: on fait comme on peut et surtout comme on est.

J'ai trouvé ça très drôle. (avec ça)

Très très drôle j'aime beaucoup