J'allais rentrer à Science Po, c'était mon avant dernière semaine de vacances.
Je rédigeais le journal pour les jeunes de ma Paroisse, j'ai eu besoin d'avoir la date je crois, ou l'heure et je ne me souviens plus si j'ai commencé par la radio et/ou la télé, mais je ne me souviens pas avoir assisté au deuxième crash. Le soir, j'avais une réunion de préparation de cérémonie religieuse, nous avons donc pris un temps spécial pour prier.
Ca peut paraître horrible, mais je n'ai pas ressenti plus d'horreur ou d'émotion que ça au temps-t de l'attentat. Je suis extrêmement froide face aux situations extrêmes, je pense plutôt au "et après ?", prenant acte de ce qui se passe, aussi fou que soit l'évènement.
Par contre, l'émotion des jours qui ont suivi, la vision de la ville transformée par le nuage, l'exode des new yorkais, les recherches de survivant m'ont impressionnée. C'est toujours la souffrance des autres qui me marque.
10 jours après, je découvrais les relations internationales par un cours sur l'Afghanistan fait par une spécialiste de la Guerre Froide. D'avoir tout l'historique du "comment ?" m'a beaucoup aidé, à défaut de me rassurer.