Les mots "nocifs"

Rappel du premier message :

Nous les utilisons tous et toutes
les "je dois" "il faut"
je me suis sentie libérée le jour où ma thérapeute m'a dit "les "il faut et je dois", j'en ai plein ma poubelle, c'est là qu'ils appartiennent"

on pourrait se pencher sur ces automatismes...

essayer de noter les fois où en parlant vous les utilisez, prenez-en conscience et remplacez-les

ça donne quoi?

sur ce, je dois filer, il faut que j'aille pédaler :geek:

IL FAUT ABSOLUMENT QUE TU LUI DISES

"Je comprends ce que tu me dis mais j'ai l'impression dans ta formulation que tu cherches à m'imposer les choses et cela me mets mal à l'aise".

Une fois de temps à autre et si c'est avisé passe encore.. mais en permanence c'est vrai que ca doit donner l'impression qu'elle veut diriger ta vie à ta place..

Une variante.. c'est les "il faut que ..(je).." de mon chéri.. toxiques pour moi car ca reste souvent au stade du "il faut que.."
et ca exaspèèèèèèère..
j'ai une forte tendance à la procrastination mais lui c'est pire

tu peux aussi dire "ta gueule, tu fais chier avec tes "yfaut"

Seleiah a écrit:

Une fois de temps à autre et si c'est avisé passe encore.. mais en permanence c'est vrai que ca doit donner l'impression qu'elle veut diriger ta vie à ta place..

oui c'est exactement ça. A vrai dire parfois elle veut ma vie.

Pooky a écrit:

tu peux aussi dire "ta gueule, tu fais chier avec tes "yfaut"

Tu oublies l'essentiel : "ta gueule c*nnasse, tu fais chier avec tes "y faut" de m*rde"

Bien sûr, le tout doit être dit de manière subtile et pleine de tact

Et avec le sourire :)

:)
Pour moi ce sont "C'est comme ca" - si quelqu'un dit ca je dois toujours m'opposer, parce que tout a deux côtés et les gens avec des avis trèès fixés m'énervent
Et aussi: "Mais souris" - si quelqu'un me dit ca, par exemple dans une boite, ca ne me met pas du bon humeur

Ah le pire c'est le "c'est comme ça"... aucun échange de point de vue possible. Enervant et frustrant... what else ?

Quant au "mais souris"... bien entendu personne ne se dit que si on sourit pas c'est ptet parce qu'on en a pas ENVIE... oui c'est dingue...

Sinon, autant que je confesse que je suis une adepte, à la limite de la tyrannie, du "il faut" pour moi et pour les autres. Je m'impose pleins de trucs et tant qu'à faire autant que les autres en souffre aussi.
Bien entendu, je ne me contente pas d'un petit "il faut" car il faut ajouter le "PARCE QUE" qui va bien...

(il faut parce que c'est comme ça alors souris :scratch:)

Oui c'est dingue!

Bunny a écrit:

(il faut parce que c'est comme ça alors souris :scratch:)

Mais alors, formulé comme ca, ca me convainc tout de suite

(Excusez mon francais, j'ai l'impression que "convainc" n'eciste pas, mais je ne sais pas comment le mettre alors?)

traduction : tu m'obéis tu poses pas de question et tu restes gentille
(moi ça me convainc, de toute façon on a jeté maître Capello dans les toilettes)

irresistible et charmante cette proposition... le prochain qui me dit ca je me jette sur lui (ou à ses pieds) alors, souriante!

Je pense qu'on peut sourire ET lui planter les ongles dans la figure :D :fdg:

Avec plaisir

Déterrage sauvage de topic ! 

Je reviens dessus parce que je réalise qu'il y a 4 ou 5 ans encore, mon langage était truffé de "il faut que", "je" ou "tu" "dois" (avec la variante "impérativement" comme dans "il faut impérativement" parce que juste "il faut" c'était pas assez d'injonctions)

Je me suis initialement construite avec l'injonction de "faire effort". Pour moi c'était un impératif au quotidien, et si les choses ne marchaient pas, c'est que je n'avais pas assez fait d'effort. J'étais très exigeante non seulement avec moi, mais aussi avec les autres.

C'est très intéressant de revenir ici pour moi, parce que même si je reste quelqu'un qui ne s'accorde pas la voie de la facilité (et je ne sais pas si je me l'accorderai un jour), je m'accorde maintenant la voie de la douceur. J'ai compris qu'on obtient plus de soi et des autres en laissant couler, en ne voulant pas toujours tout contrôler, qu'en étant toujours sur son dos à soi ou sur celui des autres. Et qu'on ne sait jamais tout sur les autres, alors les "tu dois" ben c'est comme "yaka fôkon" : oui, en théorie ça marche, ça soulage quand on le dit aux autres sur le moment parce qu'on a l'impression de faire quelque chose (et comme ça si l'autre se plante ou vit une expérience négative, c'est de sa faute, il nous a pas écouté ! ), mais finalement j'ai réalisé que les autres ne sont pas stupides en fait, et que s'ils ne suivent pas mes doctes avis c'est qu'ils ont leurs raisons qu'ils ne peuvent pas forcément expliquer.

Bref, une expérience très enrichissante, en partie grâce au coussin qui m'a aidée à prendre conscience déjà de la pollution que je m'infligeais (et infligeais aux autres) au quotidien, et qui m'aide tous les jours à mieux vivre.

Je suis aussi partisane du laisser couler. J'ai horreur des ordres et de l'autorité à l'ancienne: je fais partie des gens qu'on achète plus avec de la liberté qu'avec autre chose.
Tu dois et il faut je ne l'utilise qu'au conditionnel (ça veut peut être dire quelque chose?). Je n'aime pas donner des ordres: je donne aux gens des éléments de réflexion dont ils font ou non usage.
En mots nocifs, il n'y en a pas tellement qui me viennent à l'esprit: avec le temps on apprend à se protéger de la nocivité éventuelle d'autrui, ça vient avec le temps, l'expérience, la confiance en soi...

Ah oui, mon esprit de contradiction est si fort que les "tu dois" je ne supporte pas, j'ai tendance à faire le contraire. Enfin, j'avais - maintenant j'écoute et je fais ce que je veux, tout simplement...

Les "tu dois" me paraissent tellement contingents de qui on est chacun, que du coup ils ne me touchent pas vraiment. 

Ce sont les expressions passéistes qui me foutent le seum , je suis une allergique totale à "c'était mieux avant".

Je comprends parfaitement qu'on puisse ressentir une nostalgie vis à vis du temps passé, d'une époque révolue, que l'évocation des souvenir puisse être quelque chose de doux au moral ... Et même que certaines choses étaient concrètement mieux avant.

Mais lorsque ça condamne l'avenir qui ne peut être de toute façon que moins bien, lorsque ce n'est finalement qu'une forme déguisée d'aigreur vis à vis du monde qui ma foi fait souvent ce qu'il peut (ou qui de toute façon ne comporte pas un ratio supérieur de cons en % de l'humanité), là ça me fout les jetons.





..................... Parce que même ça on peut le faire avec gaité de coeur !

Cyrius a écrit:

Les "tu dois" me paraissent tellement contingents de qui on est chacun, que du coup ils ne me touchent pas vraiment. 

C'est exact: moi par ex, au départ, les jugements des gens, leurs avis pouvaient me foutre en rogne (et ça m'arrive encore d'ailleurs), mais après tu te poses, tu réfléchis, tu te dis "qui est la personne qui émet cet avis?" et ça permet un peu de relativiser le jugement. Il y a désormais des gens dont le jugement compte beaucoup pour moi, et les autres, dont je relativise parfois les avis, sans l'ignorer toujours.