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| | La poésie | |
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Auteur | Message |
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Pooky ScratchyCatz


Mood : Lost in transition
 | Sujet: La poésie Dim 25 Oct - 9:14 | |
| Rappel du premier message :Vers ou prose? Classique ou contemporaine? Plaisir ou contrainte scolaire?? ou indifférence  ? __________________________________________________________________________________  : et à tous, une meilleure année ! | |
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Auteur | Message |
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Arthé красавица Catz


Age : 39 Mood : En mode phénix Chuis où? : Val d'Oise => Paris ?
 | Sujet: Re: La poésie Mer 15 Oct - 14:01 | |
| Je connais Bonnefoy un peu, et j'aime beaucoup. Pas les deux autres. Cafavy me fait penser à Tzara. | |
|  | | Circé Catz des Lumières


Age : 52 Chuis où? : Lyon
 | Sujet: Re: La poésie Mer 15 Oct - 14:28 | |
| Pour ma part, je n'ai lu que Baudelaire (que j'adore), un peu Rimbaud et Verlaine. Je n'ai pas une grande culture en poésie. __________________________________________________________________________________ 
Dernière édition par Circé le Mer 15 Oct - 15:00, édité 1 fois | |
|  | | Arthé красавица Catz


Age : 39 Mood : En mode phénix Chuis où? : Val d'Oise => Paris ?
 | Sujet: Re: La poésie Mer 15 Oct - 14:45 | |
| POUR COMPTE
dans l'Arabie des trois midis des tours aux fronts de caïmans dans l'Arabie de ta peau neuve et des turbans de rêve noir
le feu tinte dans les cloches douce est la parole de l'eau sous la clé des nuits légères enchaînées au coeur des filles
le feu lèche les miroirs les museaux des endormies brûlent sous le regard fendu dans l'orange du matin
c'est pour ces pays d'un sou que se vide la mémoire pour la neige et la flamme dont se parlent les étoiles
sous la crinière aveugle court le feu inassouvi le cristal vivant des sources dans les eaux de l'avenir
va mon enfant dors mon cheval il n'y a pas assez de paix dans les justes mains des cimes pour couvrir la voix des villes.
Tristan Tzara. PHASES. 1949.
Je pensais à celui-là, notamment. | |
|  | | Nina Alcolo-Cheap Catz

 | Sujet: Re: La poésie Mer 15 Oct - 14:52 | |
| Oh il est très beau celui-là! J'ai pas assez de culture en poésie pour relier les auteurs entre eux, en réalité. Il y en a juste certains qui me touchent, et qui me viennent à l'esprit de temps en temps dans certaines situations, devant certaines choses, qui sont beaux et signifiants pour moi.
Par ex ces mots de Szymborska sur la vie et les espoirs fous que l'on a me parlent tellement:
Je crois en la main suspendue, je crois en la carrière brisée, en des années de travail pour rien. Je crois en un secret emporté dans la tombe.
Ces mots planent très haut au-dessus des formules. Ne cherchent nul appui sur quelque exemple que ce soit. Ma foi est forte, aveugle, et sans aucun fondement. | |
|  | | Arthé красавица Catz


Age : 39 Mood : En mode phénix Chuis où? : Val d'Oise => Paris ?
 | Sujet: Re: La poésie Mer 15 Oct - 14:56 | |
| J'ai une culture fort lacunaire en ce domaine aussi je te rassure. La poésie c'est particulier. Ca te parle ou ça ne te parle pas. Certaines choses te touchent profondément, par leur beauté et/ou leur sens. Tout ça est tellement personnel. C'est un peu pareil en littérature, si tu te dis qu'un roman ou une pièce, c'est autre chose qu'une histoire. Mais encore plus accentué en ce qui concerne la poésie. | |
|  | | Nina Alcolo-Cheap Catz

 | Sujet: Re: La poésie Mer 15 Oct - 15:00 | |
| C'est exactement ça! La poésie c'est vraiment très personnel et subjectif, il faut que ça nous parle, par la musicalité, le sens qu'on lui prête de par notre vécu et notre sensibilité. | |
|  | | Nina Alcolo-Cheap Catz

 | Sujet: Re: La poésie Mar 21 Oct - 10:05 | |
| Ah et j'avais oublié un poème que j'adore de John Donne:
No man is an island entire of itself; every man is a piece of the continent, a part of the main; if a clod be washed away by the sea, Europe is the less, as well as if a promontory were, as well as any manner of thy friends or of thine own were; any man's death diminishes me, because I am involved in mankind. And therefore never send to know for whom the bell tolls; it tolls for thee. | |
|  | | Arthé красавица Catz


Age : 39 Mood : En mode phénix Chuis où? : Val d'Oise => Paris ?
 | Sujet: Re: La poésie Mar 21 Oct - 11:53 | |
| Hé hé, j'aime aussi beaucoup ce poème, et encore plus le beau roman d'Hemingway dont le titre reprend un vers de ce poème. | |
|  | | Nina Alcolo-Cheap Catz

 | Sujet: Re: La poésie Mar 21 Oct - 11:55 | |
| Oui exact Hemingway a repris la fin de ce poème: je n'ai jamais lu Pour qui sonne le glas d'ailleurs je le regrette, il faut que je le lise un jour. | |
|  | | Arthé красавица Catz


Age : 39 Mood : En mode phénix Chuis où? : Val d'Oise => Paris ?
 | Sujet: Re: La poésie Mar 21 Oct - 12:06 | |
| Je te le recommande hautement. | |
|  | | Thalie RadiumCatz


Age : 35 Chuis où? : sur un nuage
 | Sujet: Re: La poésie Mar 21 Oct - 21:08 | |
| oh sympa ce poème ! je l'ai dans ma bibliothèque Pour qui sonne le glas...toujours pas lu __________________________________________________________________________________ -- mon petit blog -- | |
|  | | Arthé красавица Catz


Age : 39 Mood : En mode phénix Chuis où? : Val d'Oise => Paris ?
 | Sujet: Re: La poésie Mar 11 Nov - 23:20 | |
| Un peu d'Apollinaire en ce 11 novembre (un de mes poètes préférés)
Allons plus vite
Et le soir vient et les lys meurent Regarde ma douleur beau ciel qui me l’envoies Une nuit de mélancolie
Enfant souris ô sœur écoute Pauvres marchez sur la grand-route Ô menteuse forêt qui surgis à ma voix Les flammes qui brûlent les âmes
Sur le boulevard de Grenelle Les ouvriers et les patrons Arbres de mai cette dentelle Ne fais donc pas le fanfaron Allons plus vite nom de Dieu Allons plus vite
Tous les poteaux télégraphiques Viennent là-bas le long du quai Sur son sein notre République A mis ce bouquet de muguet Qui poussait dru le long du quai Allons plus vite nom de Dieu Allons plus vite
La bouche en cœur Pauline honteuse Les ouvriers et les patrons Oui-dà oui-dà belle endormeuse Ton frère Allons plus vite nom de Dieu Allons plus vite
Guillaume Apollinaire | |
|  | | Nina Alcolo-Cheap Catz

 | Sujet: Re: La poésie Mer 12 Nov - 12:36 | |
| Merci du partage Arthé, j'aime beaucoup ce poème.
Qu'est-ce que j'aime lire de la poésie en ce moment!
J'aime bien celui-là:
Tout sauf un ange
Si après la mort, ils veulent nous changer en petite flamme sèche qui suit les sentiers des vents, il faut se révolter. À quoi bon un repos éternel sur le sein de l'air, à l’ombre d'une jaune gloire, au milieu des marmottements de chœurs à deux dimensions.
Il faut entrer dans la pierre, l'arbre, l'eau, dans les fentes de la porte. Mieux vaut être grincement de plancher que perfection effroyablement transparente.
Et puisqu'on commémorait une guerre moche, hier, ce poème qui a écrit pendant une autre moche de guerre est cadeau:
Rien n’obscurcira la beauté de ce monde
Les pleurs peuvent inonder toute la vision. La souffrance
Peut enfoncer ses griffes dans ma gorge. Le regret,
L'amertume, peuvent élever leurs murailles de cendre,
La lâcheté, la haine, peuvent étendre leur nuit,
Rien n'obscurcira la beauté de ce monde.
Nulle défaite ne m'a été épargnée. J'ai connu
Le goût amer de la séparation. Et l'oubli de l'ami
Et les veilles auprès du mourant. Et le retour
Vide, du cimetière. Et le terrible regard de l'épouse
Abandonnée. Et l'âme enténébrée de l'étranger,
Mais rien n'obscurcira la beauté de ce monde.
Ah ! On voulait me mettre à l'épreuve, détourner
Mes yeux d'ici-bas. On se demandait : « Résistera-t-il ? »
Ce qui m'était cher m'était arraché. Et des voiles
Sombres, recouvraient les jardins à mon approche
La femme aimée tournait de loin sa face aveugle
Mais rien n'obscurcira la beauté de ce monde.
Je savais qu'en dessous il y avait des contours tendres,
La charrue dans le champ comme un soleil levant,
Félicité, rivière glacée, qui au printemps
S'éveille et les voix. chantent dans le marbre
En haut des promontoires flotte le pavillon du vent
Rien n'obscurcira la beauté de ce monde.
Allons ! Il faut tenir bon. Car on veut nous tromper,
Si l'on se donne au désarroi on est perdu.
Chaque tristesse est là pour couvrir un miracle.
Un rideau que l'on baisse sur le jour éclatant,
Rappelle-toi les douces rencontres, les serments,
Car rien n'obscurcira la beauté de ce monde.
Il faudra jeter bas le·masque de la douleur,
Et annoncer le temps de l’homme, la bonté,
Et les contrées du. rire et la quiétude
Joyeux ; nous .marcherons vers la dernière épreuve
Le front dans la clarté, libation de l'espoir,
Rien n'obscurcira la beauté de ce monde.
(Beauté de ce monde.1940.) | |
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