Vous lisez quoi en ce moment ?

Rappel du premier message :

J'ai fini Les pièges de l'exil de Philip Kerr - dernier volet paru de la série du héros Bernie Gunther, que l'on suit cette fois dans ces aventures sur la côte d'Azur
Policier parsemé de détails historiques. J'aime beaucoup. Et c'est assez agréable de se repérer géographiquement dans les lieux décrits.

Les tendres plaintes de Yoko Ogawa - on suit les aventures de Ruriko, jeune femme blessée par l'infidélité de son mari qui se réfugie dans le chalet familial pour y retrouver la paix. Ici pas de clichés, pas de voyeurisme, pas de drama inutile.
Comme toujours dans les romans d'Ogawa on y découvre un univers "original" (Ruriko est calligraphe, et un des personnage qu'elle rencontre est facteur de clavecins). Comme toujours aussi, la nature est très présente, c'est doux et sensuel et calme.
Je suis fan

Intéressant ! Je ne la connaissais que de nom.
Comment a-t-elle fait pour échapper aux purges ?

J'ai emprunté deux Colette : Le blé en herbe et Gigi.

Tu m'écris ce jour-là, un an avant de mourir, et les boucles de tes B, de tes T, tes J majuscules qui portent une sorte de fier chapeau en arrière, rayonnent de gaîté. Que tu étais riche, ce matin-là, dans ta petite maison ! Au bout du jardin sautelait une étroite rivière, si vive qu'elle emportait, d'un bond, tout ce qui l'eût pu déshonorer... Riche d'un matin de plus, d'une nouvelle victoire sur la maladie, riche d'une tâche de plus, d'une joaillerie de reflets dans l'eau courante, d'une trêve de plus entre toi et tous tes maux... Tu savonnais du linge dans la rivière

Hermione a écrit:

Ah, un de mes écrivains préférés... J'ai presque tout lu quand j'étais ado - petite histoire amusante : c'était les années 70, Colette était en pleine traversée du désert (classique, les écrivains deviennent passés de mode juste après leur mort et ça dure facilement une vingtaine d'années, voire plus), et quand je disais que je lisais Colette on me regardait un peu de haut - Colette, cette écrivaine mineure, n'est-ce pas 

J'ai déjà eu ce genre de réaction aussi, mais bien plus tard. Et peu rencontré d'amoureux de Colette, je suis donc ravie ici !

Terminé récemment:



Absolument passionnant.

Dans la veine de la redécouverte de l'histoire des femmes, dans ce livre, on suit des trajectoires de femmes puissantes, brillantes, ou en tout cas inspirantes tout au long du Moyen Age.
On suit ainsi la piste de la mystérieuse Loftus Princess, de la reine Cynethryth de Mercie (femme du roi Offa qui a donné son nom à la digue entre Angleterre et Pays de Galles), de la reine Aethelflaed fille d'Alfred le Grand, de la tapisserie de Bayeux (peut-être commanditée par la reine Edith, femme d'Edouard le Confesseur), et de Berthe de Kent, arrière-petite-fille de Clovis.
On va jusqu'en Pologne, avec l'étonnante et brève vie de Jadwiga, roi (et non reine) de Pologne, et épouse de Jagellon, canonisée sous Jean-Paul II, mais aussi chez les Vikings, avec l'histoire des guerrières vikings.
On redécouvre avec plaisir la vie de Hildegarde de Bingen, à la fois mystique, scientifique, musicienne: il valait bien mieux à cette époque être mariée à Dieu qu'à un homme!
On va même en France relire une autre histoire des Cathares, avec Esclarmonde de Foix, Arnaude et la mystérieuse espionne Marquèse.
Et le livre se termine en beauté avec l'histoire de Margery Kempe (femme d'affaires, mystique exaltée et auteure d'une des premières autobiographies de langue anglaise) et des découvertes étonnantes dans le Londres médiéval -des personnes de couleur, et même des évocations de personnes que nous qualifierions aujourd'hui de transgenres-.

Le livre se lit très bien, vise plutôt à la vulgarisation qu'à la totale érudition et littérature scientifique, et est très intéressant pour ouvrir nos horizons de Français car le livre parle beaucoup de l'histoire médiévale du Nord de l'Europe, et un peu d'Europe centrale (vous verrez ainsi au détour d'une carte les frontières du grand duché de Lituanie et à quel point il faut relativiser le caractère de tout temps russe de l'Ukraine).
Je l'ai lu en anglais mais il a été traduit en français sous le titre "Femmes remarquables du Moyen Age"!

En ce moment, je lis "les fureurs invisibles du coeur" de John McBoyne :


Un récit d'une vie qui commence dans l'Irlande catholique des années 40 et 50, je m'attendais à quelque chose du type "les cendres d'Angela" mais en fait c'est plutôt un roman picaresque très "la vida de Lazarillo de Tormes", rempli d'humour et de péripéties, malgré le contexte grave dans lequel les personnages évoluent. J'aime beaucoup

Ah, je l'ai lu et adoré celui-là.
En ce moment, j'alterne entre tout Maigret de Simenon (j'en suis au tome 6 si je ne me trompe, j'avais tout lu comme ado mais tout oublié, j'aime beaucoup, mais dieu ce qu'ils se sifflent comme alcoo/vin/bière, c'est impressionnant !) et tout Elisabeth Von Arnim (début 20ème, écrivaine anglo-allemande, c'est plein d'humour et très sympa).
J'ai une recommandation si jamais : "Les Mandible" de Lionel Shriver. C'est un roman d'anticipation sur une catastrophe économique aux US dans un futur proche. Une merveille.

Hermione a écrit:

Ah, je l'ai lu et adoré celui-là.
En ce moment, j'alterne entre tout Maigret de Simenon (j'en suis au tome 6 si je ne me trompe, j'avais tout lu comme ado mais tout oublié, j'aime beaucoup, mais dieu ce qu'ils se sifflent comme alcoo/vin/bière, c'est impressionnant !) et tout Elisabeth Von Arnim (début 20ème, écrivaine anglo-allemande, c'est plein d'humour et très sympa).
J'ai une recommandation si jamais : "Les Mandible" de Lionel Shriver. C'est un roman d'anticipation sur une catastrophe économique aux US dans un futur proche. Une merveille.

Je ris
ça me fait penser à Mad Men où les mecs passent leur temps à fumer 789 clopes et boire 12 000 verres de whisky.
J'aime aussi beaucoup Simenon et Elisabeth von Arnim^^

Je lis en ce moment un livre d'Elif Shafak, une auteure turque que j'aime beaucoup:

Sur Chypre.

(l'auteure écrit en anglais pour celles que ça intéresse de lire en VO. De mémoire je crois qu'elle ne peut même plus aller en Turquie: elle avait eu la mauvaise idée de parler du génocide arménien dans un de ses romans).

Allez je remonte!

J'ai terminé le livre d'Elif Shafak: toujours joli et poétique, avec un beau talent de conteuse. C'est très intéressant de découvrir l'histoire de cette île, et de la terrible guerre civile de 74, que je connaissais mal. Et se lit vraiment facilement, donc si vous ne savez pas quoi lire, foncez!

Dernière découverte en date: Audur Ava Olafsdottir, une écrivaine islandaise, publiée chez Zulma, dont j'adore les couvertures^^


C'est l'histoire d'une femme qui apprend le soir du 31 décembre que son mari la quitte pour...son collègue, qui s'appelle Floki comme lui et est spécialiste de la théorie du chaos.
C'est fin, un brin loufoque, c'est fou comme Audur Ava Olfasdottir réussit à rendre magique le quotidien, j'ai beaucoup aimé! (Et j'ai dévoré le livre en une journée^^). Je vous recommande! Et c'est l'occasion de découvrir un peu l'Islande!

Oh la la j'ai Rosa Candida de cette autrice dans ma bibli mais pas encore lu ; ma mère me l'a passé car elle l'a adoré.
J'aime beaucoup les écrivains nordiques.

c'est mon prochain sur la liste^^ tu me diras si tu le lis?

Là, j'ai enchaîné avec Eureka Street de Robert Mc Liam Wilson!

Yes je te dirai !

Eureka Street, je me suis absolument régalée^^

on suit la trajectoire d'une bande de catholiques Irlandais (sauf un, Chuckie Lurgan qui est protestant mais se fout éperdument de la religion des autres) à Belfast dans les années 90. C'est truculent, plein d'humour (malgré l'horrible scène du milieu que je vous laisserai découvrir), et ça se dévore!!
Je vous recommande chaleureusement. Ce n'est absolument pas lugubre ou triste, même si ça se passe en Irlande du Nord^^

A méditer et transposer surtout en ces temps troublés:
Il y avait trois versions fondamentales de l'histoire irlandaise : la républicaine, la loyaliste, la britannique. Toutes étaient glauques, toutes surestimaient le rôle d'Oliver Cromwell, le vioque à la coupe de cheveux foireuse. J'avais pour ma part une quatrième version à ajouter , la Version Simple : pendant huit siècles, pendant quatre siècles, comme vous voudrez, c'était simplement tout un tas d’Irlandais qui tuaient tout un tas d'autres Irlandais.

Je commence sur ma Kobo Le Paradis un peu plus loin, de Mario Vargas Llosa^^ sur Flora Tristan, et son petit-fils...le peintre Gauguin!

Ca donne envie ces lectures !

Pour ma part j'ai repris la Bibliothèque des rêves secrets de Michiko Aoyama.
Sur l'impact des livres dans notre vie. Sur nos actions, et la poursuite de nos rêves. J'aime beaucoup.

Et parallèlement en audio le Millionnaire d'à côté de Thomas J. Stanley et Willian D.Danko.
Sur qui est véritablement le millionnaire, son comportement d'investissement et de consommation. Ça interroge beaucoup sur notre manière de consommer pour paraître.
En audio ça se lit très vite, et je met ça sur mon trajet du boulot, c'est top.

J'ai réservé la BD l'Arabe du futur à la bibli sinon - mais le tome 2 s'est libéré avant le 1
Je vais peut être devoir les lire en inversé 

Nina, j'avais lu le Vargas Llosa il y a quelques années, c'est encore une lecture à laquelle je pense régulièrement

Je note pour le roman en Irlande du Nord, ça me donne envie

Le dernier en date, c'était "Tant que le café est encore chaud" recommandé par ma tante.
C'était sympa, très japonais, et je crois que qq chose se perd dans la traduction des livres japonais, pq chaque fois je trouve la langue un peu indigente.
Ou alors, c'est que je suis devenue délicate sur ce point
Cela dit, j'aime bien ces petits livres japonais très ancrés dans la vie quotidienne tout en ayant un côté science-fiction/fantastique, et un certain inachevé. C'est le cas pour celui-ci, et aussi pour Birthday girl de Murakami.

Ah Tita je l'ai bien aimé celui-ci (Tant que le café est encore chaud), je trouve en effet que les japonais savent donner un côté poétique au quotidien et c'est chouette à lire. Même si effectivement on perd peut être à la traduction (je saurais les lire en japonais alors ... ).

idem, je ne lis pas le japonais, alors ...

Les Japonais rendent n'importe quoi poétique. Même une tractopelle (leurs livres pour enfants...) — le truc le plus prosaïque du monde ? —, c'est assez dingue.

Oui c'est vrai

Le coût de la virilité - Lucile Peytavin


Très bien !
En France, les hommes sont responsables de l’écrasante majorité des comportements asociaux : ils représentent 84 % des auteurs d’accidents de la route mortels, 92 % des élèves sanctionnés pour des actes relevant d'atteinte aux biens et aux personnes au collège, 90% des personnes condamnées par la justice, 86 % des mis en cause pour meurtre, 97 % des auteurs de violences sexuelles, etc.

La liste semble inépuisable. Elle a surtout un coût. Un coût direct pour l'État, qui dépense chaque année des milliards d’euros en services de police, judiciaires, médicaux et éducatifs pour y faire face. Et un coût indirect pour la société, qui doit répondre aux souffrances physiques et psychologiques des victimes, et subit des pertes de productivité et des destructions de biens. Pourtant, cette réalité est presque toujours passée sous silence.

Il y'a quelques données chiffrées, des explications sur le pourquoi de la violence masculine, une déconstruction de certains mythes (l'homme des cavernes, l'homme qui chasse, la testostérone responsable de l'agressivité etc ...). Tout n'est pas nouveau si l'ont s'intéresse au sujet évidemment mais c'est nécessaire de le rappeler.
Et il y'a bien sûr le calcul du coût de la virilité, ce que la violence des hommes coûte à la société (calculée uniquement sur des données dont on dispose, donc qui ne reflète sûrement pas la réalité car on a pas tous les chiffres pour tous les agissements, notamment tout ce qui n'est pas dénoncé), et une proposition de solution (qui là non plus n'est pas un scoop).
L'autrice interroge, pourquoi continue-t-on a "tolérer", et pourquoi on ne fais qu'augmenter les moyens pour essayer de gérer la violence une fois faite, pourquoi ne pas mettre les moyens pour l'éviter.

Fraise et Chocolat d'Aurélia Aurita



Une BD, une histoire d'amour et de sexe.
J'en suis à la moitié, mais c'est léger, j'aime bien.

Tout ceci vient de la bibli nous sommes ravis