le féminisme

Rappel du premier message :

pour que chacun poste sont avis sur ce sujet

tita : je comprends carolina parce que moi aussi je voulais absolument une fille. J'en avais un peu parlé ici, quand j'ai été enceinte j'ai cru que j'allais avoir une fille, j'en étais même certaine, je n'avais jamais imaginé que j'aurai pu avoir un garçon. Pourquoi? je ne sais pas trop. Peut être parce que je n'ai qu'une soeur, pas de frère. Je n'avais eu qu'une nièce, pas de neveu. Tout cet univers de fille ça me rassurait peut être un peu. Est-ce que j'allais savoir faire avec un garçon? Aujourd'hui que j'ai mon pti bonhomme dans ma vie, je l'aime plus que tout, je lui donnerai tout, au delà de son sexe c'est mon bébé, et j'adore le voir grandir. (mais c'est bête j'ai toujours quand même envie d'une fille...)

Tita, pas de soucis. Je crois que c'est aussi parce que j'ai été mère célibataire et en tant que telle, j'avais trouvé ça tellement plus facile d'élever une fille qu'un garçon... C'est vrai que maintenant qu'il y a chéri je me sens plus sereine par rapport à ça, donc même si je serai dégoûté de pas pouvoir acheter des robes pour mon garçon  , je ne vivrais pas ça mal d'en avoir un!

Colombe, je compatis parce que je me suis sentie comme ça dans toutes mes relations jusqu'à très tard ! Ce n'est qu'avec mes deux dernières relations que j'ai repris confiance en moi. Maintenant je sais que je ne suis pas la plus belle du monde (je suis tjs complexée par rapport aux copines de chéri par exemple) mais je me plais un minimum (enfin certains jours plus que d'autres) et surtout je plais à mon chéri telle que je suis donc tout va bien..

Ada, oui c'est exactement ça, j'aurais peur de ne pas savoir faire avec un garçon

Nina a écrit:

Dans un autre ordre d'idées, ce billet-là m'avait beaucoup fait réfléchir à la fin de l'année dernière.

C'est marrant, je découvre quelque chose. Je ne sais pas si c'est une question de génération, ou si cest parce que je n'ai jamais eu la télé et vu toutes ces pubs et autres émissions dont elle parle, mais je n'ai jamais pensé "Il ne faut pas que je dise oui tout de suite" (pour toute les raisons qu'elle énonce, ce que les autres vont penser, etc.). J'ai fait ce que je voulais, quand je voulais, et quand c'était non c'était parce que c'était vraiment non, point barre.

Sur l'autre sujet : quand j'étais enceinte, j'avais vaguement envie d'avoir une fille, mais je me suis rendue compte que quand on a vraiment son bébé, là dans ses bras, on veut celui-là et pas un autre. J'ai deux garçons, et je ne peux pas imaginer qu'ils n'existent pas tels qu'ils sont.

Ouais mais toi t'es toi Hermione: beaucoup de nanas n'ont pas ta franchise et ce rapport équilibré face aux choses (moi la première).
Pour faire du PDL, j'ai pendant très longtemps jamais osé faire ou proposer quoi que ce soit, par peur du rateau sans aucun doute, mais aussi parce que l'idée est prégnante qu'un mec, bah il peut se cogner le taf tout seul. Assumer ses désirs et ses dégoûts ça peut être une entreprise de longue haleine parfois. Mais ça va mieux avec l'âge!

PDL ?

L'autre jour, je suis tombée sur un magazine dans une salle d'attente, le genre de truc où tu poses des questions et un pseudo psy te répond, et la nana disait qu'elle était très déçue car elle avait rencontré un homme sur le net et que le jour de la rencontre le mec lui avaient demandé comment ils faisaient pour l'addition, elle s'attendait à ce qu'il l'invite...

Et je me suis dit mince, aujourd'hui a un premier rencard les nanas s'attendent toujours à ce que ce soit l'homme qui invite ?

Hermione: placement de life.

Rah ça c'est un truc qui m'énerve: les nanas qui tiennent absolument à se faire inviter. En général, je fais moit'-moit', je vois pas pourquoi un mec m'entretiendrait.
Le pire c'est quand le gars croit qu'en sortant sa CB, tu vas être + motivée pour coucher avec...

Entièrement d'accord !
C'est cool d'inviter l'autre parfois, mais d'une part ça va dans les deux sens, d'autre part ça ne doit pas être une obligation.

ça me fait penser à la fois ou j'étais allée au resto avec mon ex et un couple d'amis et qu'on nous avaient donné (moi et l'autre fille) des cartes sans les prix...

Billie : ça ne m'étonne pas. Parallèlement, je me suis rendue compte que les mecs avec qui j'allais dîner/boire un verre étaient un peu vexés si j'insistais pour payer ma part.

Mais je me demande si c'est pas un truc de Français: je suis sortie avec des Allemands et eux c'était fifty-fifty. Un avait dû m'inviter pour me séduire en mode "t'es française, donc je vais te la jouer French lover" mais c'est tout.

Ah oui, la carte sans prix... C'est un grand classique qui fort heureusement disparaît peu à peu.
Anecdote : une fois dans un grand restaurant étoilé, mon homme et moi avons eu les deux la carte sans prix, on s'est bien marrés...

Dans le même genre, on veut très souvent que ce soit Monsieur qui goûte le vin, sans demander - d'autant plus ridicule quand c'est Madame qui a discuté vins avec le sommelier et choisi. Quand j'ai connu mon homme, il n'y connaissait rien en vin, c'était toujours moi qui choisissais et goûtais. Maintenant il est parfaitement capable de goûter et décider, mais il aime bien dire au sommelier/serveur que c'est moi qui goûte, il dit que c'est pour faire avancer la cause du féminisme  

Hé hé, il a bien raison!
Je me verrais pas avec un mec qui pense autrement anyway sur toutes ces choses-là.

Exactement !

Il a raison ton homme !

Le Ouendéen m'invite quasi systématiquement pour ça, mais bon des fois j'arrive quand même à dégainer la carte bleue plus vite que lui, et ça me paraît parfaitement normal de l'inviter quand même.

Nina, pour ce qui est du fait que je me sente "moins jolie" que ne l'est mon homme, c'est tout le souci des représentations en fait. Ca vient pas que de moi, mais je réalise surtout combien comment je me suis construite a été influencée cette idée sous jacente
-  que la beauté est une affaire unique de grande taille mais pas trop, de cuisses fuselées moulées dans du 34-36 et de cheveux lisses et épais
-  qu'un couple doit être formé de deux entités classées de façon au moins égale sur une échelle allant de "moche" à "correspond à ce critère unique" ou si c'est pas le cas, que la femme soit placée sur un barreau de l'échelle plus élevé

Je pense que ce que dit Clemmie va au-delà de ça en fait: j'ai compris son texte comme le fait de dire que nos attirances et nos désirs pouvaient avoir des tas de motivations diverses. On ne sort pas avec un homme juste parce qu'il est beau au sens de Brad Pitt, mais pour un ensemble de choses. Et Brad Pitt n'est pas forcément dans la vraie vie le mec qui nous exciterait ou qui nous attirerait le +. donc pq ne pas accorder cette même pensée aux hommes? Pourquoi seraient-ils juste automatiquement attirés par Beyonce ou Scarlett Johannsson ou je ne sais pas qui?
Et ça rejoint complètement le sujet parce qu'on nous inculque qu'une femme doit être belle pour séduire et pour attirer un homme. Or, je ne pense pas dans ma courte carrière sexuelle et sentimentale qu'un mec soit sorti avec moi juste pour mon cul (probablement très intéressant par ailleurs), mais pour un ensemble de facteurs.

Exactement !
Je me souviens très bien du moment, vers l'âge de 19/20 ans, où j'ai compris que je n'avais pas besoin d'être belle, grande et mince pour attirer les mecs, que ce qu'ils aimaient chez moi c'était une combinaisons de facteurs - mon énergie, mon cul (si si, pas un cul de mannequin mais un cul bien rond qui plaît à toute une catégorie d'hommes), ma joie de vivre, ce que j'ai dans la tête, etc. Ca m'a libérée une fois pour toutes, je ne me suis jamais plus dit que je n'étais pas assez ci ou ça.

C'est tout à fait ça (on est connectées aujourd'hui Hermione   )

Oui oui, je vois bien ce que tu veux dire, mais c'est ce que je n'arrive pas à ME dire. Que je plais parce que je suis moi et pas malgré le fait que je sois petite, trop ronde, impatiente, colérique...
Quelque part j'ai beau essayer de ne pas le faire, j'ai toujours l'idée d'une "vraie moi" (plus mince, plus grande, plus douce, etc) qui serait quelque part en dessous de tout ça qui me reste.